- Critique de l’Album “Sur Le Chemin Des Rencontres” par Hélène Perreault (2008)
Animatrice, l’Apéro du samedi
Envol 91,1 FM
La radio communautaire du Manitoba
Par ses chansons qui restent en tête toute la journée et que l’on fredonne sans se lasser, Marcel Soulodre prouve une fois de plus, avec “Sur le chemin des rencontres”, ses talents de mélodiste accompli. Tous les refrains sont accrocheurs et les textes de Bernard Bocquel, son complice de longue date, font bien leur effet en créant des rebondissements agréables autant qu’inattendus. L’écoute de l’album fait traverser une gamme d’émotions et de paysages dessinés par les différents rythmes et styles musicaux que Soulodre explore (avec grande connaissance et assurance, il va sans dire) et par les poèmes évocateurs de Bocquel.
La plupart des titres sur cet album plaisent dès la première écoute, tandis que les autres s’apprivoisent dès une seconde ou tierce écoute : rien de mieux qu’une promenade au parc avec un balladeur sur les oreilles pour pleinement savourer cet album. Une chanson en particulier étonne et surprend agréablement la première fois qu’on l’entend : “La fête des morts”. Malgré son appellation un peu contrastante, cette chanson se veut un hymne à la vie, avec des paroles telles «Derrière
chaque feuille morte, une boule de vie frappe à la porte, chaque feuille fait le plongeon prête à laisser sa place au bourgeon ». En bref elle résume bien ce qu’écrit Soulodre lui-même dans la biographique de ce site, à savoir que l’ambition commune du duo qu’il forme avec le poète Bocquel se résume surtout à offrir en chansons des occasions de célébrer la vie durant quelques minutes. Ce qu’ils réussissent bien d’ailleurs. Dans la même veine, le titre Tremblement de vie nous entraîne dans un autre hymne à la vie, cette fois-ci sur un air rock qui ne va pas sans rappeler les musiques très Soulodre de l’album Que je recommence sorti en 1999. Sur le chemin des rencontres comprend également des titres où Soulodre et Bocquel explorent des voies plus romantiques, ce qui apporte un nouveau parfum, une nouvelle saveur aux enregistrements : alors que Mademoiselle (avec la participation de Micheline Girardin) nous transporte dans une ambiance de café parisien, « Ne ris pas de moi (si je te dis je t’aime) » fait passer un message d’amour plus direct. Belle surprise cachée, suivant la chanson “Toujours ma guitare” : C’est le “St.James Infirmary” blues qui nous est rendu par le chanteur, un enregistrement spontané et improvisé qui vient du cœur, interprété avec conviction. Il faut dire que la voir de Soulodre se prête particulièrement bien à ce blues traditionnel.
Sur le chemin des rencontres », c’est finalement la toute première ligne du titre « Parce que je le saisis », qui ouvre l’album. Saisissez vite cet excellent album, et faites-en profiter vos oreilles et vos amis…
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